Claude Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune (1894), arrangement de Michael Webster
pour flûte, clarinette, piano
10’Maurice Ravel : Trio en la mineur (1914)
pour violon, violoncelle, piano
28’Thierry Escaich: Scènes d’enfants au crépuscule (1993)
pour flûte, violoncelle, piano
16’Philippe Hersant : Un sogno di Gioseffo Zarlino (2017)
pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano
4’
Tout est calme… Un doux soleil réchauffe les voyageurs qui se reposent à l’air libre, assoupis contre un arbre. Au loin on entend le son d’une flûte. Un faune danse, songeant aux nymphes et à la nature environnante. Et nous voilà entraînés par son chant dans un univers aux couleurs et aux timbres innombrables. Claude Debussy vient de nous en ouvrir la porte, à nous maintenant de l’explorer ensemble. Quatre compositeurs, un ensemble, cinq musiciens, survolant deux passages de siècles pour faire résonner cette musique si sensible et pleine de vie. Après le son des
instruments à vent, le Trio de Maurice Ravel nous donne à entendre la texture et l’articulation des cordes. La danse reste au premier plan, puisque les rythmes du premier et du dernier mouvement sont directement inspirés de différentes danses basques. Puis nous voilà replongés en enfance avec Thierry Escaich. Une chanson que nous connaissons tous, « A la claire fontaine, m’en allant promener … » pourtant, chaque fois que cette mélodie si tendre apparaît à l’un des instruments, elle est brusquement balayée par les phrases haletantes et colériques d’un autre. Comme si la rencontre des vents (en l’occurrence la flûte) et des cordes (le violoncelle) ne pouvait se faire autrement que dans la tourmente. Finalement le mélange des timbres sera total dans la dernière pièce, Un sogno di Gioseffo Zarlino de Philippe Hersant, où les cinq instruments se retrouvent et discourent, enfin, tous ensemble.